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Entre bi et pan

Certains ont choisi de se passer d’étiquette. Ils sont prêt à aimer qui que ce soit. Et quelque soit le genre de la personne. D’ailleurs, le genre n’est pas un critère. C’est la raison pour laquelle, plutôt que d’utiliser le préfixe « bi » qui sépare le monde entre les gens du même genre que soi, et les personnes du genre opposé, excluant ceux naviguant entre deux genres, ils utilisent le préfixe « pan« , signifiant tout.

Pas de genres, pas de sexes, juste de l’amour et du sexe

Mais ce n’est que cosmétique et politique. Là où le bi distingue encore deux sexualité qu’il agrège, le pan n’en voit qu’une seule qui les contient tous. Le résultat est le même. Ils aiment sans se poser la question de ce qu’il y a entre les jambes. Ils ne renient pas le genre, ils l’outrepassent.

Certains s’identifient au dauphin, qui, lors de ses ébats ne se préoccuperait guère du genre de son partenaire. Il se contenterait de jouer avec son sexe, quel qu’il soit. S’en suit une flopée d’images où des jeunes racontent leurs déboires et fantasmes quotidiens.

Sortir du placard devant son petit-ami. « On peut faire un plan à trois maintenant ? »

Ce mec en cours de géographie est mignon… Tout comme cette fille en cours de maths.

Du porno hétéro, gay ou lesbien sur mon bureau. Toujours excitant.

C’est toujours compliqué de s’éloigner d’une norme. Et les personnes s’éloignant elle-même d’une norme en créent parfois une nouvelle. La pansexualité est vue par certains unisexuel comme un manque de courage. La personne n’assumerait pas son homosexualité complètement. Par exemple, dans une interview donnée par Alex Beaupain à Têtu, le chanteur explique :

Filles ou garçon… Franchement, si je le savais, je le dirai.

Cette hésitation ne semble pas convaincre certains commentateurs. « Il refuse les catégorisations, grand bien lui fasse. Mais c’est un discours lassant et dépassé. » « Le temps est passé d’être tièdes. » C’est d’ailleurs très bien résumé dans un article de Hugues Serraf, où l’échange, surréaliste, qu’il a avec des militants lgbt se résume à une explication des guerres entre l,g,b et t.

Le « B » dans « LGBT » symbolise la défense des bisexuels contre les discriminations qu’ils subissent de la part des homosexuels standards qui rejettent leur orientation sexuelle ?

Et on ne parle pas des amalgames entre bisexualité et libertinage, ni sur les fantasmes des hommes qui imaginent que leur copine peut toujours le surprendre en ramenant sa meilleure amie dans leur lit. Pourtant, en 1948 déjà, les rapports Kinsey décrivaient l’orientation sexuelle non pas comme un qcm, mais comme une échelle. Et chez lui, on parle plutôt d’ambisexualité.

Il oubliait d’ailleurs une autre sexualité : celle de ceux qui n’en ont pas. Les personnes qui n’ont pas envie. Celles qui ne ressentent pas le besoin d’avoir des rapports sexuels.

Pour que ces considérations soient prises en compte, il faut cependant arriver à distinguer la sexualité de la procréation. Et le sexe physique du genre vécu.

3 réponses sur « Entre bi et pan »

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