Régulièrement, nous allons nous poser des questions autour des problématiques d’opendata. La question du jour est prête !
- Le Conseil supérieur de l’audiovisuel mérite-t-il d’être traité de « naze« parce qu’il publie ses décomptes de temps de parole au format PDF ?
Le CSA a « fait l’effort de la transparence » selon un responsable de sa communication en publiant les décomptes en ligne. Mais ce n’est pas sa « politique » que de proposer des versions « Excel » de ces informations. Obligeant les personnes voulant rendre compte de leurs calculs à recopier à la main, au risque de l’erreur, tous les éléments. Risquant donc que de fausses informations soient publiés en sourçant le CSA. On passe sur le fait que les listes de candidats ne sont pas les mêmes d’un fichier à l’autre, ni classées dans le même ordre.
Pour réaliser deux graphiques montrant la répartition totale du temps de parole des candidats et la répartition par chaîne, j’ai donc perdu deux heures de ma journée à simplement pointer et recopier des durées d’un PDF —sûrement produit à partir d’un fichier Excel—. Et d’autres font de même —de manière un peu plus sexy—.
Donc le Conseil supérieur de l’audiovisuel pourrait publier des informations dans un meilleur format pour encourager leur utilisation. Le responsable de la communication du Conseil supérieur de l’audiovisuel pourrait y voir son intérêt puisque plus les données sont accessibles et réutilisables, plus elles peuvent l’être, plus les gens communiquent sur le Conseil supérieur de l’audiovisuel.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel, financé par l’État, rend public le fruit de ses travaux. Cependant, l’information n’acquiert de la valeur que lorsqu’elle peut-être (facilement) réutilisée. Et la transparence n’est établie que si les informations peuvent être valorisées et comparées.
Mais on ne peut pas les appeler « nazes » en revanche, parce que c’est manquer de respect, et c’est pas très gentil. Qu’il m’en excuse.
Voilà ! J’espère que vous avez une réponse à la question !