J’ai sursauté devant ma télé au début du débat. Trop de coïncidences. Des souvenirs remontent en tête. Je ne sais pas si c’est fait exprès. Jetez un oeil à ces premières minutes du débat. (arrêtez vous après que David Pujadas a parlé, et gardez le reste pour plus tard)
Tout d’abord, on commence par une présentation de l’exercice par David Pujadas.
Bonsoir à tous, Arnaud Montebourg, Jean-Michel Baylet, François Hollande, Martine Aubry, Manuel Valls, Ségolène Royal. Merci d’avoir tou(te)s répondu présents. Vous êtes six. L’un ou l’une d’entre vous portera les couleurs socialistes pour la prochaine présidentielle. C’est un vote qui vous départagera.
Il continue ensuite en détaillant les modalités du débat. Ce premier extrait ressemble beaucoup à quelque chose que l’on a déjà entendu. Nombre de commentateurs sur Twitter ne s’y sont pas trompé en parlant de « nouvelle production Endemol« . Retour dix ans en arrière.
Onze célibataires coupés du monde. Philippe, Laure, Aziz, Loana, Jean-Edouard, Julie, Steevy, Delphine, Fabrice, Kenza et Christophe. Filmés dans un loft de 225 m2, 24h sur 24h par 26 caméras et 50 micros. Dans six semaines ils ne seront plus que deux. Qui sera le couple idéal, c’est vous qui décidez
C’est exactement la même construction. On nomme les différents participants. On insiste sur leur nombre. Sur le fait qu’il n’en restera qu’un seul. Et surtout, sur l’idée principale. C’est le téléspectateur qui décide. Est-ce ce démarrage digne d’une télé-réalité qui a donné à l’émission ses 4 millions de téléspectateurs ?
David Pujadas explique ensuite les modalités du débat. Avant de demander aux candidats de se présenter, un par un. Un décorum qui rappelle furieusement le jeu Questions pour un Champion. Regardez, ça colle parfaitement.
Martine Aubry nous dit comprendre l’inquiétude des français. « Notre pays va mal. » Et elle déroule ensuite son bilan, à tous les niveaux. Manuel Valls à son tour se présente. « Notre pays traverse une crise économique et financière sans précédent. » Il déroule ensuite un argumentaire fidèle à sa « gauche de vérité« . Arnaud Montebourg parle ensuite de l’inquiétude des français. Puis il raconte sa famille entre boucherie-charcuterie du Morvan et l’Algérie. Puis, c’est Jean-Michel Baylet. Il parle de son statut. Radical, chef d’entreprise, de gauche. Après, c’est Ségolène Royal. « Vous qui êtes inquiets… » Et elle nous déroule sa vie. Fille de famille nombreuse, boursière, vosgienne. Et pour finir, François Hollande. « Une crise frappe, elle est lourde. »
Deux conclusions. Certains ont repris la thématique de la télé-réalité, en nous décrivant leur famille, leur parcours, leur vie. Mais surtout, notre pays va mal.
Une réponse sur « Le débat de la primaire, un exercice de télé-réalité ? »
Joli parallèle. Mais si on revenait à la genèse de tout ceci, ne pourrait-on pas penser que c’est la TV réalité qui a emprunté au decorum politique ? Les joutes électorales se sont souvent présentées sous ce jour, avant l’essor de la TV réalité…