Retour sur une bataille.
Il en est un qui connaît ses classiques. Débutant depuis peu sur Twitter, Eric Mettout a tapé fort. Répondant au premier point des conseils de Presse-Citron, Eric Mettout choisit de taper sur du bloggeur connu pour faire parler de lui. En l’occurence Versac. Il a pris l’occasion d’un tweet de Versac en réaction à un article d’une journaliste de l’Express, Eric Mettout, rédacteur en chef de l’Express.fr, pour se lâcher. L’article en question parle de L pour Libertas, la personne qui met en ligne des vidéos parodiques. Elle y laissait entendre qu’elle croyait aux réaction officielles de Libertas qui disait n’y être pour rien. Versac trouve ça un peu fort et déclare :
Estelle Gross, journaliste facilement bernée par le buzz http://bit.ly/2JxlAn
Il n’en faut pas plus pour exciter l’attention de Mettout arrivé sur Twitter il y a six mois mais très intermittent. Il se fend d’un billet. Il commence fort. Présentant Versac comme « blogueur et donneur de leçons influent » et le taquine sur la fermeture de son blog suite aux réflexions de Jean-Michel Apathie et Guy Birenbaum contre la « blogobulga » et certains « de ses gourous et de Versac en particulier« . Le rapport avec l’histoire est faible mais pique Versac au vif sur un sujet qu’il n’assume pas : l’influence de Versac dans la blogosphère et le fait qu’il devienne du coup la tête de turc de chaque personne souhaitant casser du blogueur. Il poursuit ensuite en se lâchant sur Twitter parce que « c’est le truc qu’il faut faire, le twittage, en ce moment » et en rajoute sur Versac, critiquant son traitement de la vidéo du jeune se faisant tabasser par d’autres dans un bus. Vient ensuite, à la moitié du billet la critique proprement dite. La journaliste s’arrête à un démenti de Libertas pour arrêter son article. Versac en demandait plus en 140 caractères. Eric Mettout se vexe un peu mais finalement, l’essentiel de son travail de sape est déjà effectué avant. Versac réagit sur Twitter, puis via un commentaire, l’échange est long et prouve que le problème est plus la position de Versac dans la blogosphère que la vidéo. Extraits choisis.
Versac : Toutes ces déformations de mes propos proviennent de personnes que je n’ai jamais rencontrées, qui n’ont jamais lu mon blog
Versac : en plus du travail d’Estelle Gros, [je peux] approfondir et mettre en contexte.
Mettout : Mon post n’était pas un portrait de Nicolas V. mais une réaction à l’un de ses twits.
Versac : Certains m’attaquent personnellement. D’autres dialoguent avec moi, pour comprendre ce que j’ai, pourquoi je dis ça.
Versac : Dans le premier cas, ça donne des billets ridicules, et des microguéguerres qui ne mettent pas en valeur votre publication.
Versac répond ensuite sur son blog son commentaire n’ayant pas été publié sous le billet de d’Eric Mettout. Il répond notamment en traitant le problème de la vidéo et de L pour Libertas, ce qui n’était finalement pas la préoccupation première d’Éric Mettout.
Versac : Stratégie d’homme de paille à laquelle je suis désormais habitué.
Versac : Faudrait juste revenir sur terre, et me considérer bêtement, comme un commentateur comme un autre…
Versac : Je n’ai jamais prétendu nulle part exercer une quelconque influence ni magistère. Ce ne sont que des billets de ce type qui y contribuent.
Mettout : C’est étonnant (et intéressant) cette volonté de ne pas apparaître pour ce que tu es, un blogueur dont la parole compte, y compris quand elle s’exprime sur Twitter, ne serait-ce que parce qu’elle porte.
Pour Versac, le résultat est une autre vexation. Son compte twitter est en cours de fermeture et il n’accepte pas qu’on puisse le considérer comme un blogueur influent.
Pour notre petit monde, Authueil résume très bien l’intérêt de l’histoire :
Authueil : Eric Mettout est le premier vrai journaliste à se transformer en vrai blogueur. Tout y est : les attaques personnelles contre un autre blogueur, la mauvaise foi, plusieurs posts successifs sur le même sujet, une majorité de posts « polémiques »…
Quant à la vidéo, il n’y a aucun doute qu’elle vient de Libertas et cela pose la question du financement d’Internet. Une enquête est simple, Versac l’a prouvé (même si il a des aides anonymes peut-être réservés aux blogueurs influents). Fake ou pas pourrait d’ailleurs devenir sa tagline. La vidéo est très bien faite, le propos est ridicule. Une vidéo ne convainc pas, elle fait parler d’elle, elle conforte les Libertassiens (j’aime bien le terme) dans leurs convictions et fait doucement rire les autres.
Je voudrais simplement souligner que Howard Dean a souligné qu’il ne fallait pas chercher à créer de nouveaux usages, simplement à simplifier ceux déjà existant. C’est, je pense la seule leçon à garder en tête.
Et parce qu’apparemment c’est la mode, pour être totalement transparent, je ne voterais pas pour Libertas et je ne travaille pas pour l’UMP.