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Miscellannées

Quel roman pour les années 80 ?

On a beaucoup parlé à la rentrée littéraire de septembre 2008 d’un livre, de Tristan Garcia, « La meilleure part des hommes« . Il se vantait dans chaque article d’avoir voulu faire un portrait d’une génération et des années 80-90, prétendant qu’elles étaient abandonnées par la littérature. Ce livre est loin d’être excellent. Se prétendant fiction dont les personnages, s’il ressemblent à des personnes vivantes, prouvent que la réalité n’est qu’une fiction ou une autre théorie fumeuse du genre n’est qu’un roman à clés sur les années SIDA en France. Un « petit pédé« , comme celui chanté par Renaud, un militant engagé depuis longtemps dans la cause homosexuelle, un philosophe de gauche puis de droite racontés par une journaliste amante du dernier et amie des premiers. Le style se veut proche de l’oral et essaie de retranscrire des interviews au début puis dérive vers un style simple, mais plus agréable à lire. La faible part visible de fiction pousse le roman vers un pseudo-documentaire infiltré. Ce n’est sûrement pas le livre du siècle, ni le livre promis sur les années 80-90. Parce que, malheur pour Tristan Garcia, j’ai lu peu de temps après « Le Livre de Joe » de Jonathan Tropper. L’histoire d’un auteur, Joe, qui revient, des années après la parution d’un livre assez sévère sur les gens de son petit village, dans ce petit village suite à la mort de son père. Il retrouve difficilement les gens qu’il a quitté à la parution de son livre. Avec une série de flash-back et un lien concret avec la réalité, le livre raconte la difficulté d’écrire, le SIDA, l’homosexualité ou les problèmes de l’adolescence. Une histoire un peu compliquée, peut-être, mais qui nous tient. À choisir pour une description des années 80-90 plutôt que d’autres livres.

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