Ce matin, je n’ai pas laissé mon réveil décider de ma journée. J’ai décidé de me rendormir. Je mesure la chance que j’ai, de ne pas être forcément inféodé aux horaires. J’ai donc branché ma radio à 7 heures et me suis laissé ramener dans les bras de Morphée. Ce qui est marrant, c’est que ma radio a quelques influences dans ma somnolence. Je rêve donc un peu, entendant d’une oreille Guy Carlier me parler de François Bayrou, et je l’imagine en train de parler, ce que je n’ai pas le temps de faire quand, debout, je dois finir de lacer mes chaussures pour filer vers le métro. Ayant donc choisi de ne rien faire ce matin, je me réveille quand mon corps le décide, c’est à dire à 10h08 environ. Et là, c’est le bonheur, de savoir que personne d’autre que vous n’a décidé de l’heure de votre réveil, c’est l’impression de posséder sa journée. Et même si l’on dit que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, ce qui doit être sûrement vrai, puisqu’on sait tout avant tout le monde, que l’on possède tout alors que la ville est endormie, le fait de se réveiller par soi-même nous donne l’impression que le monde nous appartient. Que choisir dans ce cas, l’impression que le monde nous appartient, ou le fait qu’il nous appartienne sans qu’on le sache ?
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