Si l’on suit un peu l’actualité du livre, il y a deux grands rendez-vous… La rentrée en Septembre avec des amoncellements de livres. Certains intéressants, d’autres écrits par des habitués, d’autres intéressants mais masqués par ceux écrits par les habitués, et puis les autres, les merdes. Pour qu’un livre fonctionne, il faut le traiter comme un film, ce n’est plus un bien culturel, une chose destiné à nous faire réagir, nous faire nous retourner les tripes, mais plutôt un produit, destiné à être vendu puis acheté. Ainsi fut-il pour les Bienveillantes, dont l’auteur bénéficiait d’un agent, d’un éditeur. Je n’y connaît pas grand chose à ce monde. Toujours est-il qu’on a pas vu Littel à la télévision. Qu’on en a lu un peu dans les livres. Qu’on se félicitât qu’il ait écrit en français, lui, l’anglophone, sorte de pied de nez aux anglicismes actuels. Je n’ai pas lu le livre… Ma grand-mère l’a acheté et je le lirais, en curieux, comme j’ai lu le très décevant best-seller (il faut dire que les deux ne jouent pas dans la même catégorie) Da Vinci Code, dont les lecteurs ont oublié que le premier mot après le titre était « Roman ». Mais passer du Christ père d’une grande lignée à un nazi commentant ses crimes, c’est un peu dur. Peut-être est-ce aussi bien qu’on le laisse entendre. Ou peut-être vit-on dans un formidable monde où il suffit de bien faire tourner la machine à marketer pour que tout fonctionne… Les autres prix littéraires sont également décernés. Dans un temps de transparence souhaitée des hommes politiques, notamment sous l’impulsion de Ségolène, les jurys sont des machines obscures, dont on ne peut dire du mal, sous peine d’en être exclu…
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