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Tu t’es vu dans Street View ?

Depuis octobre 2008, Google propose aux clients français des photos des rues des plus grandes villes de France dans Google Street View. Petit aperçu des possibles autour de la réalité et de ses applications.

Depuis octobre 2008, Google propose aux clients français des photos des rues des plus grandes villes de France dans Google Street View. Petit aperçu des possibles autour de la réalité et de ses applications.

Peut-être, lors de vos promenades en villes, avez-vous aperçu une voiture noire, surmontée d’un long mât. Au sommet de ce mât, se trouvent de multiples caméras qui prennent en continu des photos alentours. Dans ce cas, il y a de fortes chances pour que vous soyez dans Google Street View, comme moi. Rassurez-vous, votre vie privée est protégée, à la manière de Google. Un floutage systématique des visages et des plaques d’immatriculation a été effectué, manquant de temps en temps sa cible et ne masquant pas certains visages. Cette voiture étant très facilement imposante, il est facile de la remarquer et certains donc peuvent exprimer tout le bien qu’ils pensent de Google et le voir ensuite dans Street View, ce que les streetonautes ne manquent pas de mettre de côté avec d’autres images insolites. L’intérêt de ces données n’est pas forcément évident. Cependant, outre le fait qu’un touriste puisse voir son hôtel dans son environnement ou qu’un locataire voit son logement avant de le visiter, ou de changer d’avis, les possibilités pour la publicité sont grandes. On pourrait ainsi imaginer que chaque enseigne que l’on voit dans Street View puisse être cliquable, menant vers le site du magasin. On pourrait voir un accord entre certains agents immobiliers et Street View permettant de voir quels bâtiments ont un appartement à louer. Ou plein d’autres applications. Le point commun de toutes ces applications est le mash-up. Le mash-up consiste à croiser différentes données permettant, par exemple, de présenter le trajet de Sal Paradise dans On the Road de Jack Kerouac grâce à Google Maps ou de retrouver les articles mis aux enchères par son voisin grâce à une fusion entre Google Maps et Ebay. Cependant, on peut également mettre d’autres données ensemble. Si on combine les données de l’altitude, récupérées par un satellite aux photos proposées par Google Earth, on peut déjà améliorer la présentation de celui-ci. C’est le projet développé par Terra Data, un projet du pôle de compétitivité Cap Digital en Île-de-France. Leur but est, entre autres, de constituer des bases de données géoréférencées et contextuelles, c’est à dire enrichies et « placées sur une carte », pour ensuite les insérer dans des applications innovantes. Ainsi, on peut reconstituer des paysages virtuellement et les valoriser, en ajoutant des info-bulles au dessus des bâtiments, ce que l’on appelle la réalité augmentée, ou en préfigurant une crue de la Seine par exemple. On peut également reformer d’anciens bâtiments détruits, puis les replacer dans leur contexte comme la Maior Ecclesia à l’abbaye de Cluny qui est présentée aux visiteurs via des écrans.

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