Le procès contre des dirigeants de France Telecom à la suite de suicides ainsi que la médiatisation de suicides à la SNCF a été l’occasion pour des chercheurs et des syndicalistes de s’inquiéter d’une recrudescence de suicides chez les cheminot·es.
En deuil. Hier un collègue se jette sous un train, aujourd’hui un autre se suicide à son domicile. Alors que s’ouvre le procès #FranceTelecom, les cheminots subissent le même sort. Pression, course à la rentabilité, plan social. Nos vies valent plus que leur profit. #SNCF
— Thomas Portes ✊ (@Portes_Thomas) May 7, 2019
Dans ce qui semble être une réponse, la SNCF a publié en mai 2019 sur son portail open-data un fichier du «nombre de suicides dont le caractère professionnel a été reconnu par la CPRPSNCF».
Mediapart racontait dans une longue enquête que la CPRPSNCF, la Caisse de prévoyance et de retraite des personnels de la SNCF, ne qualifiait que très peu de suicides comme professionnels. La CGT de son côté avait comptabilisé 57 suicides de cheminot·es pour l’année 2017.
La direction de la SNCF commentait la différence dans l’Express :
«L’établissement d’un éventuel lien entre un suicide et le travail du salarié ne relève ni de l’appréciation de la direction de l’entreprise ni de celle des syndicats»