Bonjour Juliette Gréco, Pierre Arditi, Maxime Le Forestier et Michel Piccoli, je viens de prendre connaissance de cette lettre à Martine Aubry. Alors oui, le droit d’auteur peut être un droit de l’homme, tout autant en ces jours de plus en plus « branché » que le droit à une connexion à Internet. Déclarer ses impôts, accéder à ses remboursements ou simplement converser ne se font aujourd’hui que principalement grâce à une connexion à Internet. Cette loi, par ses aberrations techniques pourrait ainsi couper la connexion à n’importe qui, mais surtout pas à ceux qui vous violent dans votre droit de l’homme à vous. Parce qu’il suffit de télécharger au travail, parce qu’il suffit de se connecter sur le réseau de sa voisine ou parce qu’il suffit de le faire depuis un bar avec une clé NeufWifi (par exemple) c’est ridicule de couper une connexion Internet en fonction d’une adresse IP. De plus, comme vous ne le savez sûrement pas, des études ont confirmé que ceux qui téléchargent le plus sont aussi ceux qui achètent le plus de biens culturels en ligne. Et si vous avez du mal à vivre, je pourrais vous conseiller de ne plus faire votre promotion sur un produit culturel, puisque c’est hélas de quoi nous parlons, mais plutôt sur un service, comme dans tant d’autres industries en France. Et la question du téléchargement ne constituerait pas un problème en soi. Et nous n’aurions pas à subir des lois qui restreignent de plus en plus nos capacités à nous connecter à Internet. Et parce qu’Internet n’est Internet que s’il est libre.
Je vous invite donc à venir en discuter avec moi, ou d’autres internautes, moi qui ai déjà téléchargé, mais qui ai également acheté de la musique. Discuter de ces problèmes, sans cautionner ni jeter l’anathème sur le téléchargement. Vous verrez pourquoi les manoeuvres socialistes pour provoquer le débat, à l’intérieur et à l’extérieur de l’hémycycle ne devraient pas vous dégoûter à ce point,
Cordialement.
Une réponse sur « Réponses à des artistes « de gauche ». »
Très bien dit !